Foire aux questions / Chlorothalonil R471811

Le chlorothalonil est une substance active de produits phytosanitaires ayant un effet fongicide, homologuée dans les années 1970. Son usage est observé dans les cultures de céréales, de légumes et de vignes, entre autres. L’utilisation de chlorothalonil est interdite par l’Union Européenne et la France depuis 2020.

L’Etat s’est rendu compte en 2023 que son métabolite R471811 était toujours présent dans les sols, et dans l’eau. Une campagne exploratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a en effet révélé la présence fréquente de ce métabolite du chlorothalonil dans l’eau distribuée en France.

Par mesure de précaution, des seuils “de qualité” (0,1 microgramme par litre) et “sanitaire” (3 microgrammes par litre) avaient alors été fixés pour les eaux destinées à la consommation humaine. En mai 2024, après des analyses complémentaires, l’Anses a finalement conclut à l’absence d’effet significatif de cette molécule sur la santé. Depuis, les deux seuils ne s’appliquent plus.

Des seuils “de qualité” (0,1 microgramme par litre) et “sanitaire” (3 microgrammes par litre) avaient été fixés par mesure de précaution. On attendait que l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) conduise des analyses complémentaires sur le métabolite R471811 du chlorothalonil. Depuis le printemps 2024, c’est chose faite : dans un avis du 29 avril 2024, elle conclut à l’absence d’effet significatif de la molécule sur la santé. Les seuils fixés par précaution ne s’appliquent donc plus.

La présence du chlorothalonil R471811 dans l’eau continue d’être surveillée. C’est une obligation réglementaire, pour tout métabolite de pesticide, même s’il a été jugé sans effet significatif pour la santé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses).
Un indicateur de vigilance est établi : 0,9 microgramme par litre. Il est fixé par précaution et n’entraîne pas de restriction de consommation en cas de dépassement.

C’est la substance active, la molécule du chlorothalonil, qui est classée cancérigène, pas ses métabolites. En effet, le chlorothalonil R471811 n’est qu’un résidu du chlorothalonil, il ne s’agit pas de la même molécule et, en l’occurrence, elle n’a pas les mêmes propriétés que le pesticide d’origine, le chlorothalonil.

Vous pouvez continuer à consommer votre eau du robinet comme d’habitude (boisson, brossage des dents, lavage des mains…).